ABIDJAN — Le président de l’Union des Forces Républicaines (UFR), Sidya Touré, en exil en Côte d’Ivoire, rencontrerait des difficultés pour renouveler certains de ses documents administratifs, notamment son passeport et sa carte nationale d’identité, a appris Africaguinee.com.
Selon son parti, l’ancien Premier ministre a été empêché de finaliser ces démarches administratives, une situation qu’il dénonce comme un « abus » de pouvoir et une décision « purement politique ».
L’UFR condamne fermement ce qu’elle qualifie d’« injustice », liant ce blocage à la situation politique actuelle en Guinée. Interrogé, Mouctar Kalissa, secrétaire national du Conseil national des jeunes de l’UFR rappelle le droit fondamental pour tout citoyen à posséder des documents d’identité.
« Un citoyen d’un pays, de surcroit un homme d’État, à la carrure de Sidya Touré ; même si c’est une personne lambda, on n’a aucun droit de l’empêcher de renouveler ses documents administratifs, parce qu’il reste citoyen d’un pays », a-t-il martelé.
Ce responsable de l’UFR dénonce aussi le fait que son leader est exclu de fait du processus politique avec des dispositions prévues dans la nouvelle Constitution qui selon lui, est « taillée sur mesure » avec une limite d’âge pour concourir à la présidentielle.
D’après lui, cette mesure vise directement son leader. « C’est du jamais vu dans l’histoire des Constitutions. Cette question d’âge n’est pas mise contre quelqu’un d’autre ; elle mise contre monsieur Sidya Touré. L’empêcher de se faire enrôler, c’est l’empêcher de se porter candidat à l’élection prochaine », a-t-il déclaré, soulignant un référendum « à sens unique« .
Pour l’UFR, « ces pratiques sapent les fondements de la démocratie et accroissent le manque de confiance entre les citoyens et les institutions. »
Contactée par Africaguinee.com, l’ambassade de Guinée en Côte d’Ivoire n’a pas répondu aux sollicitations. La conseillère en communication de l’institution a indiqué ne pas être informée « du tout » de la situation.
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