CONAKRY – Le gouvernement a réagi aux manifestations projetées le 5 septembre prochain par les Forces vives de Guinée. Selon son porte-parole, la démarche des organisateurs ne respecte pas les dispositions légales.

Je vois ça (déclaration des forces vives) comme un tract, sincèrement. Il y a un endroit où il faut déposer la demande pour ces manifestations. Même si elle doit être rejetée, c’est là-bas que ça se fait, avec des voies de recours possibles. Mais là, il n’y a rien de tel”, a déclaré le ministre.

Il ajoute : “Vous faites une demande, vous tracez un itinéraire, vous signez et vous identifiez les responsables. C’est cela la marche en Guinée. Est-ce que c’est dans ce cadre qu’on est ? Non. On est plutôt dans l’anarchie, avec un document qui circule sur internet sans signature, au nom des Forces vives de Guinée, sans auteurs connus, sans itinéraire, sans motivation. On dit que c’est partout en Guinée. Moi, je pense que c’est un tract, pas une demande de manifestation en bonne et due forme.

La manifestation des Forces vives est annoncée le jour de la célébration de l’an IV de la prise du pouvoir par le CNRD. Pour Ousmane Gaoual, s’il devait y avoir marche ce jour, ce serait plutôt pour saluer l’arrivée du général Mamadi Doumbouya. “Donc, on va marcher, mais c’est pour nous réjouir de l’arrivée du général Mamadi Doumbouya. C’est tout”, a-t-il ironisé.

Le ministre des Transports estime par ailleurs que chacun doit assumer ses responsabilités : “Quand vous voulez faire une manifestation, il y a un cadre. Même s’il y a des risques, quand vous demandez l’autorisation, vous acceptez qu’on puisse vous dire non. Mais certains refusent d’entendre ce non. Alors, pour éviter cela, ils publient des déclarations anonymes. Pourtant, signer une demande, c’est une question de responsabilité : on sait qui organise, quel est l’itinéraire, quel est l’objectif. Mais en l’absence de tout cela, je préfère attendre que les vrais acteurs s’identifient.

Et de conclure : “Si la réponse est non, il n’y a pas de manifestation. Mais ce non doit être motivé, et si les organisateurs ne sont pas satisfaits, il existe toujours des voies de recours. C’est comme cela qu’on construit un État de droit”, selon le porte-parole du gouvernement.

Dossier à suivre!

Source:https://www.africaguinee.com/ousmane-gaoual-fustige-les-forces-vives-on-est-plutot-dans-lanarchie

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

fr_FRFR