CONAKRY-Alors que la rentrée scolaire est fixée pour le 15 septembre, le ton monte entre le ministère de l’Éducation et le Syndicat Libre des Enseignants et Chercheurs de Guinée (SLECG). Ce dernier s’insurge contre un calendrier imposé qui, selon son Secrétaire Général Aboubacar Soumah, ne respecte pas les droits des enseignants et menace de paralyser le secteur éducatif. Il s’est exprimé au micro d’Africaguinee.com.

AFRICAGUINEE.COM : Le ministère a fixé la date de la rentrée des classes pour l’année 2025-2026 au 15 septembre. Avez-vous été associés à cette décision ?

ABOUBACAR SOUMAH : En ce qui concerne le SLECG, nous n’avons pas été associés à cette prise de décision. D’habitude, on nous consultait, on discutait et on analysait tous les paramètres pour fixer une date qui pourrait être acceptée par tous. Cette fois-ci, nous avons été surpris. C’est via les réseaux sociaux que nous avons appris la date de la rentrée administrative, fixée au 8 septembre, et celle de la rentrée effective, le 15 septembre.

Quelle est votre analyse de ce choix ?

Mon point de vue personnel, avant que le bureau ne se réunisse, est que nous ne serons pas d’accord avec cette date, car elle viole nos droits. Les enseignants ont droit à trois mois de vacances. Si la rentrée administrative a lieu le 8 septembre, cela signifie qu’une partie de nos vacances a été sabotée par le ministère. C’est une violation de nos droits, et si nos droits sont piétinés, nous ne nous laisserons pas faire. De plus, les enseignants ne percevront leur salaire qu’à la fin de septembre. Si nous ouvrons les classes le 8 septembre, ils n’auront pas les moyens financiers de se déplacer vers leurs lieux de service.

En quoi le choix de cette vous offusque?

La population n’a pas les moyens de trouver des fournitures pour ses enfants si tôt. Tout le monde a été pris de court. Il y a aussi des enseignants qui ont voyagé et se trouvent dans des préfectures lointaines. S’ils sont surpris par cette date, comment vont-ils se préparer pour être en classe ? Tous ces facteurs auraient dû être pris en compte pour éviter qu’il y ait une crise.

Que comptez-vous faire pour faire savoir votre désaccord au département de l’Éducation ?

Ce que je dis n’engage que moi. Le bureau exécutif va se réunir très bientôt pour analyser la situation et prendre les mesures qui s’imposeront.

Source:https://www.africaguinee.com/aboubacar-soumah-pourquoi-nous-sommes-opposes-a-la-date-fixee-pour-la-rentree-de-classes

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