CONAKRY- Avant de quitter la Guinée ce mercredi 21 mai 2025, à l’issue d’une mission de travail autour du dossier « 28 septembre 2009 », Mame Mandiaye Niang, adjoint du procureur de la Cour pénale internationale (CPI), a rencontré les victimes et leurs avocats. Ces derniers ont exprimé leurs inquiétudes face à la grâce présidentielle accordée à Moussa Dadis Camara et redoutent que d’autres condamnés bénéficient du même traitement.

Au cours de cette rencontre tenue dans un hôtel de la capitale, la défense des victimes a attiré l’attention du magistrat de la CPI sur certains actes du pouvoir politique en place, survenus après le verdict rendu le 31 juillet 2024 dans le dossier relatif au massacre du 28 septembre 2009.

« Je voudrais toutefois attirer votre attention sur le fait que nous nourrissons de nombreuses inquiétudes. La première concerne le sentiment qu’au nom de la réconciliation nationale, tout est mis en œuvre pour favoriser l’impunité. Au-delà des réparations demandées par les victimes, il y a la nécessité de mettre fin à l’impunité. Or, la grâce présidentielle est tombée comme un couperet sur la tête des victimes.

C’est pourquoi nous dénonçons cette attitude consistant à vouloir, coûte que coûte, appliquer cette grâce afin d’exempter les personnes condamnées de leurs responsabilités. Moussa Dadis Camara est le principal concerné dans cette affaire. Aujourd’hui, j’ignore si des dispositions ont été prises au niveau du bureau du procureur », a déclaré Maître Amadou DS Bah.

L’avocat souligne qu’à l’ouverture du procès, le gouvernement guinéen et la Cour pénale internationale, représentée par le procureur Karim Khan, avaient signé un mémorandum qui précisait clairement que, si la Guinée respectait ses engagements envers la communauté internationale ainsi que ses propres obligations, le principe de complémentarité ne serait pas remis en cause.

« Mais il me semble que, si les conditions prévues dans ce mémorandum sont violées, le bureau du procureur a pleinement le droit de rouvrir le dossier et de replacer la Guinée dans le champ de compétence de la Cour. À ce titre, je souhaite attirer votre attention sur le fait que nous sommes presque convaincus que les autres condamnés seront également graciés. Dans ce contexte, cela pourrait-il constituer une ligne rouge pour le bureau du procureur ? Ou devra-t-on simplement se contenter des indemnisations accordées aux victimes ?

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