
CONAKRY- Neuf (9) mois après le verdict du procès des auteurs du massacre du 28 septembre 2009, les condamnés et leurs avocats attendent toujours la date de l’ouverture du jugement en appel. Plus le temps passe, plus l’impatience grandit.
Des faits…
Le 31 juillet 2024, à l’issue d’un procès emblématique historique, le tribunal criminel de Dixinn délocalisé à la cour d’appel de Conakry a condamné à des peines diverses, huit personnes dont l’ex président Dadis Camara, reconnues de crimes contre l’humanité, suite au drame au stade de Conakry, le 28 septembre 2009.
Les avocats des condamnés, excepté un, avaient interjeté appel. Près d’un an après, certains commencent à [perdre] espoir quant à la tenue rapide d’un nouveau procès pour (re)juger cette affaire.
« Ce procès n’est pas encore terminé… »
Pourtant, fin 2024, le garde des sceaux, ministre de la justice et des droits de l’homme, avait annoncé que la seconde partie du procès était en préparation. « Les voies de recours ont été utilisées. La seconde partie du procès est en préparation. Le second juge va statuer, non pas sur l’entièreté du procès, mais sur les motifs de l’appel« , avait-il laissé entendre Yaya Kairaba Kaba.
Des attentes longues…
Depuis cette annonce, c’est le statu quo. Rien n’augure pour l’instant, une ouverture imminente du procès en appel. Les avocats des condamnés, disent être dans « l’incertitude ».
« Nous n’avons aucune idée. On n’est pas informés de la tenue du procès en appel… », a confié Me Salifou Béavogui, interrogé ce mardi 25 mars 2025.
Un manque de volonté ?
« Je ne sais pas, si c’est par manque de volonté par rapport à l’organisation de ce procès en appel… Mais ce qui reste clair, nous attendons impatiemment la reprise. Chaque fois, nous demandons au parquet la reprise, mais pour le moment rien. Il dit souvent, bientôt. C’est la même parole, les mêmes arguments, mais ils ne font rien« , déplore Me Abdoulaye Keïta, avocat du colonel Moussa Tiegboro Camara.
Au-delà des condamnés, les victimes de leur côté, attendent toujours leur indemnisation.
Nous y reviendrons !