Dix enfants déclarés portés disparus depuis le samedi 22 juin 2024 à Tombolia ont été retrouvés à Kourémalé, près de la frontière entre la Guinée et le Mali. Ils tentaient de quitter le pays, mais faute de moyens suffisants, ils ont été contraints de contacter leurs parents pour obtenir de l’aide.
Interrogé par notre correspondant basé dans la savane guinéenne, l’un d’eux a déclaré qu’ils n’avaient pas été enlevés. Selon Cheick Hamed Sylla, leur départ n’était pas un acte de kidnapping, mais une décision réfléchie pour fuir la pauvreté dans laquelle végètent leurs familles.
« Nous avons décidé de partir ensemble, conscients des difficultés que nos familles traversent et de la détérioration de la situation dans notre pays. Nos proches souffrent énormément, donc nous avons décidé de chercher une vie meilleure à l’étranger. Nous n’avons pas été enlevés« , a-t-il expliqué.
Leur plan de départ avait été minutieusement préparé, initialement prévu pour les vacances mais anticipé au 22 juin dernier.
« Cette nuit-là, j’ai discrètement pris le téléphone de ma grand-mère et nous avons convenu d’un lieu de rassemblement. Certains ont apporté de l’argent, entre 300 000 GNF et un million, tandis que d’autres ont contribué avec des téléphones« , a raconté Cheick.
Avec les fonds réunis, les enfants ont emprunté un premier véhicule jusqu’à Gomboya, puis un autre jusqu’à Kindia, où ils ont dû revendre les téléphones pour financer la suite de leur périple jusqu’à Siguiri.
« Nous n’étions pas kidnappés, mais animés par un désir profond d’aider nos familles. Malheureusement, arrivés à Siguiri, nos ressources étaient épuisées, nous étions contraints d’appeler à l’aide de nos parents« , a-t-il ajouté.
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