CONAKRY-En Guinée, l’on n’est toujours pas situé sur la période exacte à laquelle la transition entamée le 5 septembre 2021 prendra fin. Pourtant, l’Accord conclu en décembre 2022, avec la Cédéao, prévoit une transition de 24 mois articulée autour d’un chronogramme de dix points. La mise en œuvre de ces points devait permettre à la Guinée d’aboutir à l’organisation des élections pour un retour à l’ordre constitutionnel en début 2025.

Mais le respect de cette échéance est de plus en plus compromis. Cela est d’autant plus évident qu’aucun des points inscrits dans le calendrier initial n’est arrivé à terme. Ni la Constitution, ni le RGPG4, encore moins le RAVEC…n’est bouclé alors que le référendum constitutionnel est censé se tenir avant la fin de cette année. Certains acteurs sociopolitiques qui pointent le manque de volonté de la part des autorités de la Transition, suggèrent un changement radical de cap.

« Si pendant 32 mois, ils ne parviennent pas à nous dire où ils veulent aller et comment ils comptent y aller, avec quelles ressources et quel temps, il faut changer de cap« , glisse Abdoul Sacko, coordinateur du Forum des forces sociales de Guinée.

Rien n’est fait jusqu’ici, s’offusque l’un des vice-présidents de l’Anad. « La transition a raté ses marques. Et on n’est pas prêt d’en finir », déplore Dr Édouard Zotomou Kpogomou qui appelle le Cnrd et son gouvernement à redéfinir les priorités pour enlever du chronogramme ce qui n’est pas essentiel pour que cette transition soit conclue dans les 8 mois qui suivent.

Interpelé sur le respect des engagements pris par le chef de la Transition, le Premier ministre est resté vague, accusant certains acteurs politiques d’avoir « comploter » contre la Guinée en se lançant dans une campagne de dénigrement tous azimut. Bah Oury a déployé ses efforts pour justifier un prolongement de la transition.

« La transition consistant à organiser les élections et céder le fauteuil à celui qui vient a été fait de par le passé. Nous avons vu le dégât que ça a coûté à la nation et le retard accumulé. Cela s’est passé parce qu’on a tout simplement voulu aller vite sans consolider les bases pour organiser des élections et le résultat est qu’on a perdu plus de 15 années par ce fait« , a laissé entendre Amadou Oury Bah.

Ce qui est en train d’être fait, c’est de préparer la Guinée pour les prochaines 60 années à venir, a ajouté le chef du Gouvernement.  « Nous sommes à la fin de la transition… », lui rappelle l’ancien Premier ministre François Fall.

A suivre !

Source:https://www.africaguinee.com/guinee-a-quand-la-fin-de-la-transition/

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