Chacun doit assumer sa responsabilité devant l’histoire et le peuple de Guinée.

La justice comme boussole de la transition est devenue une gigantesque blague et une honteuse mascarade dans notre pays.

Ce qui se passe en Guinée aujourd’hui sur les questions de droits de l’homme et de justice dépasse l’entendement.

Décidément dans ce pays à chaque fois que l’on pense avoir atteint les limites du ridicule et de l’absurde, nos dirigeants nous rappellent qu’il est toujours possible d’aller encore plus loin dans l’absurdité la plus funeste et la plus spectaculaire.

Voyons un peu :

Des gens qui sont venus pour corriger nous dit-on, les erreurs du passé, en viennent à faire amèrement regretter ce passé.

Des dirigeants qui font de la force, de la brutalité, de l’injustice, de l’humiliation, de l’intimidation, de l’arbitraire et de l’arrogance leur marque de fabrique.

Des dirigeants qui font de la justice un spectacle burlesque.

Des dirigeants qui se donnent ouvertement pour objectif de détruire la presse de leur pays et les emplois qui vont avec, d’éteindre la liberté d’opinion et d’expression, et cela se passe sans grand bruit.

L’anormal en passe de devenir la normalité.

Les uns après les autres les médias se font harceler, intimider, brouiller, fermer, empêcher d’émettre, sous des prétextes fallacieux.

Les uns après les autres, les journalistes se font menacer, sanctionner arbitrairement, quand l’intimidation ou la corruption ne marchent pas, dans un silence désolant et honteux.

Tout cela avec la complicité scandaleuse et extraordinairement vicieuse de la HAC (la haute autorité de la communication)

Une HAC qui est devenue sans gêne, la main souillée des bourreaux de la presse, de la liberté d’expression, d’opinions et de communication.

Après quelques tentatives nobles de résistances, de revendications et de dénonciations, le combat semble perdu pour nos pauvres journalistes qui sont abandonnés de toutes parts.

Désespérés ! désespérant ! Révoltant !

Ni le peuple, ni certaines sociétés civiles, ni les autorités religieuses, ni certains politiques, ni la communauté internationale (qui a pourtant toujours accompagné et soutenu les dynamiques démocratiques de ce pays), ne semblent prendre la mesure de la gravité extrême de ce que les dirigeants actuels de notre pays se permettent et s’autorisent dans le piétinement des principes les plus élémentaires de la démocratie et de l’état de droit…comme si les droits fondamentaux, les libertés fondamentales, les désirs démocratiques, les honneurs et les vies des guinéens et guinéennes leur appartiennent et peuvent ainsi en faire ce qu’ils veulent.

Les caprices et les désirs narcissiques de nos dirigeants actuels valent désormais lois dans notre pays, sous le regard tristement léger et complice de tous et de chacun. Diantre !

Un jeune et brave journaliste syndicaliste s’est fait kidnapper, emprisonner et condamner, n’eut été la réaction digne et honorable des centrales syndicales, il serait encore en prison.

Face à cette impasse, face à l’entêtement et à l’arrogance du CNRD, je dis ici aux médias et journalistes indépendants qui tiennent à leur liberté et leur indépendance, que les dénonciations et les indignations ne suffisent plus.

Si cette injustice et cet abus insupportable ne cessent pas maintenant, la récusation de la HAC et le refus de reconnaître les décisions de cette institution qui est devenue une pâle et triste copie d’elle-même, restent aujourd’hui les seules réactions appropriées face à cette situation manifestement illégale, injuste, inacceptable et indéfendable.

Aux médias et aux journalistes de prendre et d’assumer leur responsabilité devant l’histoire et le peuple de Guinée, en ne reconnaissant plus cette HAC, ni ses décisions, en demandant si possible à ses représentants qui y siègent, de quitter cette broyeuse (la HAC) par procuration.

Cliquer sur le lien suivant pour lire l’intégralité:https://www.africaguinee.com/face-a-larbitraire-la-hac-et-la-crief-doivent-etre-recusees-par-khalifa-gassama-diaby/

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