KINDIA- Le procès des personnes interpellées dans le sillage des manifestations anti-délestage survenues les 11 et 12 mars dernier devrait démarrer ce jeudi 21 mars 2024, devant le tribunal de premier instance de Kindia, a appris Africaguinee.com à travers son correspondant régional.

Le procureur de la République près le tribunal de première instance de Kindia qui a fait cette annonce au cours d’un entretien qu’il a accordé à Africaguinee.com a d’abord voulu apporter des précisions suite aux spéculations selon lesquelles il aurait réclamé de l’argent pour libérer ces personnes interpellées dans le sillage des émeutes anti-délestage de courant et de manque d’eau.

Lors de ces manifestations faut-il rappeler, deux enfants ont été tués. Et, les autorités ont annoncé l’arrestation de 37 personnes en rapport avec ces manifestations anti-délestage et manque d’eau dans la ville de Kindia. Mais depuis quelques jours, des rumeurs persistantes insinuent que le procureur près le tribunal de première instance de Kindia serait en train de réclamer de l’argent aux proches des concernés en contre partie de leur libération.

Interrogé sur le sujet par le correspondant régional d’Africaguinee.com, Damou Camara, procureur de la République près le tribunal de première instance de Kindia a tenté de lever l´équivoque.

« On a attiré mon attention par rapport à des informations qui circulent en ville disant que le procureur aurait demandé que chaque personne arrêtée paye deux millions (2 000 000 Gnf) pour obtenir sa liberté, ce qui n’est pas vrai. Les gens se trompent parce que moi, je n´ai jamais demandé quoi que ce soit, je peux lever ma main, circuler dans toute la ville, personne n´a échangé avec moi par rapport à ça. J’ai appris que les femmes s´apprêtaient à manifester parce qu’on leur aurait fait comprendre que si les gens là ne sont pas libérés c’est à cause de l´argent, ce n’est ni à cause de l´argent, ils seront libérés quand le moment arrivera. Pour le moment, ils seront détenus tant que c´est nécessaire, ça c’est clair », a précisé le procureur.

Le chef du parquet de Kindia ajoute qu’il est en dans les démarches pour que les concernés puissent aussitôt jugés et situés sur le sort.

« Pour ces détenus en rapport à ces manifestation d’ailleurs, j’ai prié le président du tribunal pour qu’il accepte qu’on commence à évoquer leur cas parce qu´ils sont nombreux. C’est une quarantaine de personnes maintenant. Donc, il ne se reste que de les identifier, le jeudi après le jugement civil, on va commencer leur dossier et on enchaîne le lundi et mardi pour la suite des débats au fond », a annoncé M. le procureur.

Alors que les spéculations vont bon train dans la cité des agrumes, le procureur annonce l’ouverture du procès de ces détenus.

« Le jeudi 21 mars, on va commencer par la grâce de Dieu parce que le futur appartient à Dieu. Mais nous nous projetons déjà que le jeudi on envisage vraiment appeler ces gens à la barre », a-t-il promis.

A en en croire le procureur, lors de leur interrogatoire, chacune de ces personnes interpellée a cherché à nier les faits à lui reprocher :

« Ces gens-là disent beaucoup de choses : le véhicule était garé devant notre maison, ma boutique était à côté on m’a pris là-bas, et on m’a fait embarquer, moi c’est dans ma charrette qu’on m’a fait descendre ; il y a assez de versions, mais pour le moment on n’a pas décanté la situation pour tirer le vrai du faux. Tous ceux qui ont été pris, ont été retenus donc pour ne pas aussi garder trop longtemps certains qui pourraient être innocents, c´est pourquoi on a envisagé vraiment de commencer leu procès. Maintenant, à l´audience, chacun aura le temps suffisant de s´expliquer. Même s’il le faut venir la police, la gendarmerie pour comprendre car c’est eux qui les ont arrêtés, sans doute, ils pourront nous dire les circonstances dans lesquelles Paul ou Pierre a été arrêté. Tout ceci c’est pour ne pas qu´aucun innocent ne soit condamné. Mais si c’est avéré que c’est une personne qui a été prise comme ça dans un ratissage alors que c’est un simple passant, il n’y a pas de raison qu´on puisse le condamner, celui-ci ou ceux-là, seront tous libérés », a indiqué le procureur.

Certaines personnes interpellées sont accusées d’avoir incendié la jupe de l´escadron. « Il y a un deuxième groupe, pour eux, c’est pour cause d’incendie parce que c’est ce groupe qui est présumé être l´auteur de l´incendie de la jupe de l´escadron, ceux-là sont avec le juge d´instruction d´abord, donc leur jugement ce n’est pas maintenant. Ils sont au nombre de neuf», a précisé Damou Camara.

Faut-il rappeler que ces personnes  interpellé sont accusées pour des infractions ‘’de  participation d´attroupement délictueux coups et blessures volontaires, destruction d´édifices privés et publics’’.

Affaire à suivre !

Source:https://www.africaguinee.com/kindia-vers-louverture-du-proces-des-manifestants-anti-delestage/

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