
CONAKRY – Du 28 au 30 novembre 2025, la Guinée a transformé la splendide plage de Soro (Îles de Loos) en arène continentale en accueillant avec succès la première édition de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) de natation en eau libre. Un « coup de maître » qui a réuni 13 pays et plus de 70 athlètes, et qui consacre la vision guinéenne de faire de ses 300 km de côtes un terrain de jeu professionnel.
Dans cet entretien exclusif, le ministre des Sports, Kéamou Bogola Haba, ne cache pas son ambition : fort de ce succès organisationnel et de la performance de ses nageurs (deuxièmes au relais 4x500m), la Guinée a obtenu l’attribution des trois prochaines éditions (2026, 2027 et 2028). Le ministre aborde également les intentions de candidature pour la CAN de football (2029 ou 2031) et répond aux polémiques concernant la rénovation des stades nationaux, affirmant que les travaux sont « satisfaisants » et que l’homologation est en bonne voie. Bonne lecture.
AFRICAGUINEE.COM : Du 28 au 30 novembre 2025, la Guinée a abrité la première édition de la Coupe d’Afrique des Nations de natation en eau libre. Quels enseignements peut-on retenir de ce coup d’essai ?
KEAMOU BOGOLA HABA : Effectivement, c’est la toute première édition de la Coupe d’Afrique des Nations de natation en eau libre qui s’est tenue en Guinée, sur les îles de Loos, précisément à la plage de Soro. C’était une première, et elle a été une réussite totale grâce au gouvernement et au soutien de chacun.
C’est une compétition qui a réuni combien d’athlètes ?
Nous avons enregistré la participation de 13 pays qui ont amené des athlètes, mais une vingtaine de pays en termes de délégation. Nous avons eu, je crois, plus de 70 athlètes, toutes catégories confondues. Ce qui est extrêmement important, c’est surtout la nature de l’activité.
Vous savez, la natation était considérée comme un sport de luxe parce qu’elle se pratique généralement dans des bassins. Il faut donc des piscines, mais celles-ci ne sont pas toujours accessibles aux populations. Et s’il n’y a pas de piscines communautaires, universitaires ou scolaires, il devient très difficile pour les jeunes de pratiquer la natation.
C’est pourquoi, avec la Confédération africaine de natation et la Fédération guinéenne de natation — qu’on appelle désormais « Afrique aquatique » — nous avons jugé nécessaire d’innover. Cette innovation consiste à promouvoir la natation en eau libre. En eau libre, cela signifie qu’en Guinée, nous disposons d’un potentiel naturel avec près de 300 kilomètres de côte.
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